Pour se rendre un weekend, en vacances ou tout simplement vivre à la montagne, il faut s’équiper de vêtements pour s’adapter au climat. Il en est de même pour rouler en voiture électrique à la montagne où il faudra faire preuve d’adaptation sur la route et à la recharge.
Comment gérer l’autonomie de sa voiture électrique en montagne ? Quelles précautions pour recharger en montagne ? Vous avez probablement déjà connaissance des recommandations pour recharger une voiture électrique en hiver, mais en montagne, il y a quelques spécificités en plus à connaître et on vous en parle tout de suite.
1. Recharger la batterie à 80%
Si vous pensiez qu’il valait mieux faire un plein de votre voiture électrique à 100% de charge pour s’assurer une autonomie parfaite lors de votre trajet en montagne, sachez que ça n’est pas forcément nécessaire ! En chargeant votre batterie à 80%, vous conservez du stockage pour l'énergie récupérée avec le freinage régénératif dans les descentes. Vous réaliserez ainsi des économies en rechargeant moins votre voiture électrique.
2. Utiliser le freinage régénératif en montagne
Vous vous posez sûrement la question de l’autonomie suffisante ou non sur une route avec du relief et des montées avec un fort dénivelé ? Durant un trajet en montagne avec une voiture électrique, le freinage régénératif va vous permettre de récupérer de l’autonomie dans les descentes et ainsi de compenser la surconsommation dans les montées. En utilisant bien le freinage régénératif, vous prolongez votre autonomie pour faire face à de nouvelles montées avec plus ou moins de dénivelés.
Pour optimiser la récupération d’énergie, n’hésitez pas à jouer avec les réglages du freinage régénératif si votre véhicule le permet, via l’ordinateur de bord ou les palettes au volant. Plus le freinage régénératif est fort, moins vous utilisez les freins classiques et plus vous récupérez d’énergie dans les descentes.
💡 Notez qu'il faut faire attention à l’autonomie annoncée par votre voiture électrique pendant un trajet en montagne, car celle-ci est parfois trop optimiste. De plus, si vous terminez votre trajet par une montée de plusieurs kilomètres et que votre niveau de batterie est faible, le niveau de batterie risque de descendre bien plus vite qu’annoncé, alors assurez vos arrières en rechargeant sur le trajet.
3. Activer le pré-conditionnement de la batterie
Certains véhicules électriques sont équipés du pré-conditionnement de la batterie. Il s’agit d’une option qui préchauffe le véhicule afin de recharger et démarrer sa voiture électrique dans des conditions optimales en hiver.
En préchauffant la batterie et en dégivrant l’habitacle à l’aide du pré-conditionnement avant de réaliser un trajet en montagne, vous économisez une grande quantité d’énergie au démarrage, surtout si votre voiture électrique est en train de faire le plein : cela n’aura aucun impact sur l’autonomie du véhicule. La fonction de programmation du pré-conditionnement est en général accessible depuis le tableau de bord de votre véhicule.
Le pré-conditionnement de la batterie pendant la recharge en montagne vous permettra également de diminuer le temps de charge. Une voiture électrique avec une batterie froide met plus de temps à se recharger. En maintenant un niveau de batterie supérieur à 20% à chaque trajet, vous rechargez également plus vite qu’avec une capacité batterie restante inférieure à 20%.
Le froid a aussi un impact sur le freinage régénératif et parfois même sur l’accélération. Le pré-conditionnement de la batterie en roulant peut s'avérer utile pour maintenir votre batterie à une température optimale pour récupérer plus facilement de l’énergie en freinant.
💡Notez que le pré-conditionnement d’une voiture électrique en roulant peut réduire l’autonomie de votre batterie. Alors si celui-ci n’est pas utile, désactivez-le.
4. Recharger avec une batterie chaude
Si votre véhicule électrique risque d’être stationné dans le froid pendant plusieurs heures, privilégiez la recharge en fin de trajet avec une batterie chaude. La recharge sur batterie froide est plus lente, car votre batterie rechargera dans un premier temps pour se réchauffer et le coût risque de grimper sur les points de charge facturant la recharge au kWh.
Comme mentionné précédemment, si votre véhicule est équipé du pré-conditionnement de la batterie, activez-le pour recharger plus vite.
💡 Dans certaines régions, protéger le connecteur de câble du véhicule à l’aide d’une protection spécifique ou d’une couverture peut être nécessaire de manière à éviter que le gel bloque la prise. Certains modèles équipés du pré-conditionnement ont également une fonction dégivrage du port de charge, c’est le cas des véhicules Tesla par exemple.
5. Planifier votre trajet
Cela semble logique, mais pour un trajet en montagne, rien de mieux pour éviter les mauvaises surprises que de planifier son trajet sur une application adaptée. Vous prendrez ainsi connaissance des points de charge disponibles sur votre trajet ou encore, vous pourrez estimer la batterie restante pour arriver sereinement à destination.
Le planificateur d’itinéraire Chargemap prend par exemple en compte le dénivelé dans ses calculs pour donner des informations le plus proche possible de la réalité.
Pour vivre en montagne, il est essentiel de s’équiper d’un véhicule électrique avec l’option de pré-conditionnement qui facilite la recharge et vous assure une meilleure autonomie lors de vos trajets. Et pour un weekend ou des vacances en montagne, quelques gestes utiles comme éviter la recharge sur batterie froide et penser à planifier votre itinéraire vous assurent un voyage avec le moins de surprises possibles.
Et vous, avez-vous déjà réalisé un trajet en voiture électrique à la montagne ? Partagez votre expérience avec nous en laissant un commentaire 🙂
Je réside à Aix-en-Provence et me rends fréquemment en Italie du nord (Pinerolo) en passant par le col de Montgenevre . Je possède un EQA 250 MERCEDES. Je constate à la montée une surconsommation d’environ 60 à 70 % en fonction des conditions de circulation. ( pour info la conso. moyenne en plaine hors autoroute est de l´ordre de 17 à 18 kwh au 100 km. En côte la conso passe à 28 où 30 kwh au 100 km )
A l´inverse, à la descente, avec la récupération maxi (++) la conso retombe à environ 10 à 12 kwh au 100km.
En général je récupère en grande partie voire en totalité, la surconsommation de la montée. Cela nécessite tout de même un contrôle permanent des accélérations. Ce n´est
qu´après plusieurs trajets que je suis arrivé à optimiser ma consommation.
J´espère que mon expérience pourra être utile et surtout rassurer les possesseurs de voitures électriques qui doivent franchir des cols.
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